Comment se libérer de nos blocages créatifs ?
Même après avoir trouvé ma voie dans les arts spontanés, ces dialogues internes reviennent parfois : « Comment m’affranchir des cadres appris ? », « Ma création correspond-elle aux attentes ? »
Je dois avouer que cette pression de la performance créative m’accompagne encore…
C’est en explorant différentes formes de méditation que j’ai rencontré les koans zen.
Fascinée par ces mystères « insolubles », j’ai commencé à les expérimenter dans ma pratique créative. J’y ai trouvé une façon de valider ce que je crée spontanément et retrouver la confiance en mon expression naturelle.

I. Koans zen : une réponse aux blocages créatifs
Quatre mécanismes principaux maintiennent nos blocages en place :
- l’embarras du choix face aux multiples possibilités,
- la peur constante du jugement extérieur,
- la déconnexion progressive de nos sensations naturelles,
- l’obsession de la perfection qui paralyse notre spontanéité.
Comment les koans zen peuvent-ils nous aider à retrouver notre liberté créative ?
1. Qu’est-ce qu’un koan zen ?
Les koans sont des questions zen qui n’ont pas de réponse logique.
Par exemple : « Quel est le bruit d’une seule main qui applaudit? »
Face à ces énigmes impossibles, notre mental analytique finit par abandonner sa recherche de solutions.
Cette « panne » volontaire du mental ouvre un espace de silence intérieur où d’autres facultés peuvent émerger.
2. Le retour aux sensations pures
Quand le mental cesse de tourner en rond, notre attention se déplace naturellement vers le corps.
Nous redécouvrons nos sensations directes : la respiration, les tensions, les élans spontanés.
Cette reconnexion avec notre ressenti immédiat nous ramène à une expérience plus authentique de l’instant présent.
3. Le ralentissement naturel
Les koans nous enseignent la patience face à l’incompréhensible.
Cette pratique dissout notre besoin constant de tout résoudre rapidement.
Nous apprenons à rester présents sans chercher de solution immédiate. Cette attitude apaise notre agitation mentale habituelle.
4. L’autorisation d’être authentique
La tradition zen valorise l’expression spontanée de notre nature véritable.
Elle nous encourage à agir depuis notre centre plutôt que selon les attentes extérieures.
Cette permission d’être soi-même, sans masque ni stratégie, libère une énergie naturelle longtemps contenue.
II.L’action des koans sur les blocages créatifs
Comment fonctionne un koan ?
Le koan fonctionne par saturation du mental. Face à ces énigmes « impossibles » à résoudre, notre mental finit par épuiser toutes ses tentatives de solutions.
En cessant de chercher des réponses logiques, quelque chose de plus juste peut émerger : une compréhension qui vient du corps et des sensations.
Faisons ici une distinction importante entre « sentir » et « ressentir« .
Sentir, c’est percevoir directement, sans filtre mental – comme sentir la chaleur du soleil sur sa peau.
Ressentir implique que le mental analyse et interprète – comme ressentir de l’anxiété face à cette chaleur.
Les koans nous ramènent au sentir pur, avant que notre tête ne transforme l’expérience en jugement ou en émotion.
Cette approche s’appuie sur les principes de la méditation zen. Dans cette pratique, nous apprenons donc à faire taire le bavardage mental. Nous laissons nos sensations nous guider vers une compréhension plus directe.
C’est dans ce lâcher-prise que notre intelligence naturelle peut ainsi se révéler.
Comment utiliser concrètement cette approche ?
Voici ma méthode pour recevoir un koan, avec ou sans méditation :
- Lire sans chercher à comprendre : Laisse l’énigme t’imprégner
- Sentir tes résistances : Observe ta frustration face à l’illogique, sans la combattre
- Accueillir l’absurdité : Cesse de chercher du sens rationnel
- Rester dans le « senti » : Sens ce que cette énigme éveille en toi comme sensations pures
- Laisser émerger : Accueille la réponse du corps, pas de la tête
Deux koans zen pour libérer ta créativité naturelle
1/Koan originel : « Un million d’objets viennent vers nous »
Angoissé, Isan demanda à son maître Gyosan : « Si un million d’objets viennent vers nous, que devons-nous faire ? – Un objet vert n’est pas jaune. Une chose longue n’est pas courte. » Satisfaits de cet échange, Gyosan et Isan se saluèrent et se séparèrent.
Koan zen
Ce que cela révèle pour ta créativité : Chaque création qui se présente est unique, distincte, complète en elle-même. Il n’y a que ce moment présent à sentir. Les autres inspirations viendront naturellement, l’une après l’autre, si tu restes présente à tes sensations.
Dans ton quotidien créatif : Dans cette course perpétuelle vers « ce qu’il y a à faire », « ce qu’il faut faire », rappelle-toi : il n’y a que cette création présente à sentir. Les autres viendront naturellement, l’une après l’autre.
2/Koan originel : « Le cœur du maître »
Un bonze demanda à son maître : « Êtes-vous dans votre cœur ? » Le maître répondit : « Non, je suis dans mon cœur. »
Koan zen
Ce que cela révèle pour ta créativité : Cesse de créer pour plaire aux autres. Crée depuis ce qui t’habite réellement.
Dans ton quotidien créatif : Face à cette question lancinante « Ma création plaira-t-elle ? », rappelle-toi : tu ne crées pas pour un cœur imaginaire. Tu crées depuis ce qui vibre authentiquement en toi, maintenant.
III.Deux pratiques paradoxales pour sortir des blocages créatifs
Voici deux approches concrètes qui naissent directement de la sagesse paradoxale de koans. Inspirées de ces énigmes zen qui enseignent par le paradoxe, ces pratiques libèrent ta créativité par des moyens détournés.
1. Le paradoxe « moins pour avoir plus » (inspiré du koan « Un million d’objets viennent vers nous »)
Quand ton mental s’agite avec mille possibilités créatives, adopte cette approche paradoxale : fais exactement l’inverse de ce qu’il réclame.
- Pose ta main sur ton cœur et respire trois fois pour t’ancrer
- Écris trois choses qui t’attirent aujourd’hui (sans réfléchir)
- Choisis délibérément celle qui fait le moins « stratégique » mais qui fait vibrer quelque chose en toi
- Range physiquement tout le reste de ton matériel créatif – oui, vraiment !
- Crée un dossier « pour plus tard » et confie-y les autres idées
Le paradoxe zen : moins tu as de choix, plus tu retrouves ta liberté créative.
2. Le paradoxe « créer sans montrer » (inspiré du koan « Le cœur du maître »)
Pour dissoudre les blocages créatifs liés au regard des autres, cette pratique révèle par l’absurde :
- Avant chaque création, demande-toi : « Cette envie vient-elle de mon centre ou de mes stratégies ? »
- Si tu hésites, applique le test paradoxal : crée quelque chose que personne ne verra jamais (texte, techniques mixtes, etc.)
- Sens comme tes gestes changent instantanément quand ils n’ont plus à « performer »
Le paradoxe zen : c’est en créant sans témoin que tu retrouves ta vérité créative la plus authentique.
IV. Exercices concrets pour dépasser ses blocages créatifs
Ces exercices pratiques transforment la sagesse des koans en expériences créatives concrètes. Ils t’aident à incarner ces enseignements dans ton quotidien créatif ou artistique pour sortir définitivement des blocages créatifs.
L’expérience de la « bulle anti-blocages créatifs »
Voici une expérience simple pour créer un espace-temps où tes blocages créatifs habituels ne peuvent plus t’atteindre. Cette bulle protectrice te permet de retrouver ton élan créatif naturel, loin des distractions et des jugements.
Comment procéder :
- Éteins toutes tes notifications
- Installe-toi confortablement avec seulement le matériel minimal dont tu as besoin
- Accorde-toi exactement 25 minutes pour créer sur une seule chose – une seule !
- Accepte avec tendresse que ce soit « juste » cela pour aujourd’hui, rien de plus
- Observe la qualité différente de ta présence créative dans ce cocon temporaire
Comment tes gestes ont-ils changé ?
T’es-tu senti plus libre pour créer ?
Qu’est-ce qui t’a surpris dans cette expérience ?
Etegami et koans : transformer tes blocages créatifs par l’action
Cette seconde expérience te ramène à l’essentiel : créer depuis ce que tu ressens vraiment, sans la peur du regard des autres et l’obsession du « bien faire ».
Matériel nécessaire : papier 300g, aquarelle, encre de Chine, 2 pinceaux, et surtout… ton courage d’imparfaite !
Le processus créatif :
(voir la posture propre à l’etegami dans cet article: Découvre l’Etegami: l’Art Simple du Mail-art Japonais)
- Choisis quelque chose de ton environnement à peindre (une fleur, un fruit, un objet simple)
- À chaque trait que tu poses, demande-toi intérieurement : « Suis-je dans mon cœur maintenant ? »
- Accueille délibérément les tremblements de ta main comme l’expression sincère de ton élan
- Laisse ton geste s’exprimer sans aucune retouche, sans aucune « correction »
- Observe ce qui se passe en toi : libération ou résistance ?
Comment cette expérience s’est-elle passée pour toi ?
Tes « imperfections » t’ont-elles plu ? As-tu senti la différence quand tu crées sans te juger ?
Cette approche a-t-elle changé quelque chose pour toi ?
Qu’as-tu découvert sur ta façon de penser tes créations ?
Création et vie intérieure : un même souffle
La tradition zen regorge d’histoires mystérieuses qui peuvent nourrir la créativité de façons inattendues. Chaque énigme zen peut ouvrir sur une compréhension plus profonde de notre processus créatif mais pas seulement !
L’approche zen de la créativité influence naturellement notre manière de vivre.
Comme le dit si justement Alejandro Jodorowsky, auteur et méditant zen : « Une vérité exprimée par quelqu’un qui l’a réalisée ne ressemble pas à cette même vérité exprimée par quelqu’un qui n’en possède qu’une connaissance intellectuelle. »
Alors, prête à vivre tes propres découvertes créatives ?
As-tu envie de partager tes expériences ? Rejoins-nous dans le groupe Facebook « Rêve Debout » ! C’est un espace bienveillant où nous partageons nos créations, nos découvertes et nos questionnements autour des arts spontanés. Tes etegami inspirés par les koans y seront les bienvenus.
N’hésite pas à épingler cet article si tu souhaites le retrouver facilement pour tes prochaines sessions créatives :
Résumé
Les koans zen, ces énigmes paradoxales millénaires, offrent une approche originale pour dépasser les blocages créatifs. Koans, méthodes concrètes et exercices pratiques révèlent comment retrouver sa créativité naturelle et créer depuis son authenticité profonde.
FAQ – Blocages créatifs et koans zen
- Qu’est-ce qu’un koan zen et en quoi peut-il aider la créativité ?
Un koan est une énigme utilisée dans le zen pour dépasser le raisonnement logique. En saturant le mental, il ouvre un espace de silence où la créativité peut émerger librement, sans auto-jugement. - Faut-il connaître le zen pour débloquer sa créativité avec les koans ?
Pas du tout ! Les koans sont accessibles à tous, avec ou sans expérience de méditation. L’important est d’expérimenter avec curiosité et d’observer ce qui se passe en soi. - Pourquoi les créatifs et les artistes se sentent-ils souvent bloqués ?
Les blocages viennent souvent de la peur du jugement, du perfectionnisme, de la multiplicité des choix techniques ou d’une déconnexion de ses sensations. Ces facteurs freinent l’élan naturel de création. - Combien de temps faut-il pour débloquer ses blocages créatifs avec les koans ?
Dès la première pratique, tu peux observer des changements dans ta relation à la création. L’approche zen agit souvent de manière immédiate sur nos résistances. - Comment intégrer les koans dans une pratique créative ?
Commence par lire un koan sans chercher à le comprendre. Observe tes résistances, puis reste dans les sensations qu’il éveille. Laisse émerger une réponse corporelle plutôt qu’intellectuelle. Cette écoute favorise une création intuitive.
Je ne connaissais absolument pas les Koans zen. Merci pour cette belle découverte. J’ai noté 2 choses qui m’inspirent particulièrement. D’abord, moins tu as de choix, plus tu retrouves ta liberté créative et ensuite, la « bulle protectrice » dans laquelle se plonger pour libérer tout son art. Merci Sylvie pour cet article passionnant et ô combien, inspirant.
Merci Laura ! Ces deux idées-là sont des repères précieux : moins de choix, plus d’élan… et cette bulle intérieure qui rend tout possible.
Si j’osais, je ferais un parallèle hardi avec mon domaine qui est le bricolage : le bricolage, c’est souvent une suite de « koans » (certains l’appellent « loi de l’e**erdement maximum ») qu’il faut résoudre avec créativité. Comme quoi il y a une certaine poésie dans le bricolage… et réciproquement ? 😉
Ah, j’adore ce parallèle ! Oui, chaque vis récalcitrante ou plan bancal pourrait bien être un koan déguisé… et il y a décidément de la poésie dans l’art de bricoler avec la réalité.
Bravo pour ce chouette article : j’imaginais en commençant la lecture trouver de nombreux points communs avec mon domaine : la création de chanson. Eh bien pas du tout : je dirais même que c’est exactement le contraire : quand les blocages, en chanson, se résolvent par la technique, ceux que tu présente se résolvent par une forme de méditation. C’est une découverte pour moi, et une piste sur laquelle je vais réfléchir. Merci pour cet éclairage nouveau !
Merci Denis ! Quand la technique éclaire un chemin d’un côté, la méditation peut l’ouvrir de l’autre… Heureuse que cette piste t’invite à explorer autrement.
Je ne connaissais pas ce terme ou pratique « Koan zen ». Je pratique une fois par semaine des dessins pour résumer les choses qui m’ont marquée dans la semaine. Je mes de la musique classique et puis je me lance, sans savoir ce que ça va donner et finalement je suis toujours étonnée du résultat à la fin.
Merci pour ton partage ! Ce que tu décris avec tes dessins résonne beaucoup avec l’esprit des koans : laisser venir sans vouloir maîtriser… et se laisser surprendre par ce qui émerge.
Merci pour cet article. Je ne connaissais pas du tout. C’est très intéressant pour entrer en soi, laisser émerger notre vérité intérieure.
Merci pour ton message. Oui, laisser émerger cette vérité intérieure sans chercher à tout saisir mentalement… c’est souvent là que quelque chose de juste peut naître.
Merci Sylvie pour cet article inspirant. J’ai aimé la manière dont tu montres que les kôans zen peuvent ouvrir des portes inattendues dans notre créativité. Une belle invitation à lâcher le mental pour laisser place à l’essentiel.
Odette
Merci à toi pour cette lecture attentive. Oui, les koans nous rappellent que l’essentiel se trouve souvent dans ce qu’on ne cherche pas à comprendre…
Merci pour ton article, très stimulant ! 😉 Je connais bien les koans – j’ai d’ailleurs écrit deux articles sur la méditation avec un koan – et je trouve très intéressant que tu les aies reliés au processus créatif. C’est une approche originale et pleine de sens.
Même si mon blog ne se concentre pas uniquement sur la créativité, j’ai justement publié un article sur comment la développer, et je trouve que ta manière d’utiliser les koans comme leviers pour dépasser les blocages mentaux ouvre des perspectives très riches. Tu montres bien comment le non-sens apparent peut nous reconnecter à une forme de présence plus directe, en dehors des automatismes.
Merci pour ce regard neuf sur les koans !
Merci beaucoup pour ton retour ! Croiser le koan et la créativité m’a ouvert d’autres possibles, et je suis ravie que cela résonne aussi pour toi.
Merci Sylvie pour avoir transposer les Koans à la créativité.
J’ai découvert depuis peu les Koans pour me libérer du perfectionnisme qui est un véritable frein dans mes actions. Et pouvoir les utiliser dans d’autres domaines est une véritable ressource supplémentaire.
J’aime beaucoup le conseil « range ce dont tu n’as pas besoin ».
Merci à toi ! C’est vrai que les koans peuvent devenir de vrais alliés pour desserrer l’étau du perfectionnisme… Et ce petit conseil-là, si simple, m’aide souvent à faire de la place pour l’essentiel.
Merci pour ton article, Sylvie. Je dirai pour cette très belle découverte. Et en plus, cela résonne vraiment en moi. Cette invitation à cesser de créer pour plaire est tellement juste. On passe tant de temps à imaginer ce que « l’autre » pourrait penser de ce que l’on fait, au point d’en oublier pourquoi on a commencé à créer. Ton sujet tombe plutôt bien pour quelqu’un comme moi qui avait des blocages face à un appareil photo il y a encore quelques mois. Mais à force, il faut oser pour donner forme à ce qui palpite vraiment en soi. Pour ma part, j’ai enfin ! osé avec la création d’une chaîne Zen dans mes pattes. Il s’agit d’éducation canine où la créativité et l’inventivité sont au quotidien 🙂 Quant à « moins pour avoir plus » m’a aussi parlé — puisque je vis cette période où je « dépose tout », sans savoir de quoi sera fait demain mais en gardant confiance en ma petite voie intérieure.
Merci pour ce partage sincère… Ce que tu dis sur l’audace de suivre sa petite voie intérieure me touche particulièrement. Créer à partir de ce qui palpite en soi, c’est déjà un bel acte de confiance : je souhaite une belle expansion à ta chaîne !
Je ne connaissais absolument pas les Koans. Merci pour cette découverte !
Avec joie ! C’est un univers discret mais surprenant… Ravie d’avoir pu t’ouvrir cette porte.
ça me fait penser à mes cours de français et de philosophie à l’époque. Je me cassais la tête à essayer de comprendre Nietsche et Blaise PASCAL, sans succès aucun ! En fin de compte, j’ai abandonné devant la complexité en prenant ces textes pour ce qu’ils sont.
J’ai fait du koan zen sans le savoir !
J’adore cette idée de « koan involontaire » ! Parfois, c’est justement quand on lâche l’envie de comprendre qu’un autre type d’intelligence se met à l’œuvre…
Waw, j’aime beaucoup le concept. Pour ma part, j’ai remarqué que ma créativité s’exprime des lors qu’il n’y a aucun enjeu. Ta phrase : « Tu crées depuis ce qui vibre authentiquement en toi, maintenant. » résonne fort. Merci pour cet article.
Merci pour ton retour ! Ce que tu dis sur l’absence d’enjeu est très juste… c’est souvent dans cet espace libre que la création devient la plus vivante.
Merci Sylvie, comme c’est inspirant ! L’idée de créer sans montrer, juste pour soi ça me parle beaucoup car c’est libérateur. Est-ce que tu aurais un koan préféré que tu relis souvent quand tu te sens bloquée ?
Merci à toi ! Ce sont les lectures autour de la spiritualité mais aussi les retours d’expérience d’artistes ou les merveilles de la nature qui nourrissent ma créativité.
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu partages, notamment cette pression silencieuse de “bien faire” et ce besoin de validation extérieure qui freine parfois l’élan créatif le plus authentique.
J’ai traversé une période d’effondrement où j’avais l’impression d’avoir “tout perdu” – pourtant, c’est dans le silence, la lenteur, et les gestes minuscules que j’ai retrouvé mon propre souffle créatif. Comme tu le dis si bien, le retour aux sensations pures est une vraie clé.
Je découvre avec beaucoup de curiosité l’approche des koans zen. J’aime l’idée que le non-sens apparent puisse ouvrir un espace fertile, loin du mental. C’est une belle invitation à créer depuis l’être plutôt que depuis le faire.
Merci pour ton retour, Anne. Je vois ce que l’on nomme « non-sens » comme un espace libre, sans attente, où l’élan créatif peut enfin respirer.
Un grand merci pour ce voyage zen au cœur de la créativité ! Tes koans, véritables énigmes spirituelles, ouvrent des portes insoupçonnées là où le mental bute. Grâce à toi, les blocages créatifs ne sont plus des murs infranchissables, mais des invitations à explorer l’inattendu. Une lecture précieuse qui souffle un vent de sérénité et d’inspiration sur le chemin artistique :)!
Merci Jackie, c’est tout le pouvoir discret des koans…