Cérémonie du parfum : comment le kôdô révèle votre sensibilité

J’ai eu le privilège de vivre une cérémonie du parfum japonaise authentique pour fêter le passage du printemps à l’été. Cette expérience m’a littéralement plongée dans une ivresse sensorielle totale ! Il fallait alors que je te fasse goûter à cette magie!

Cette pratique ancestrale, appelée kôdô ou « voie de l’encens », invite à écouter le parfum de bois odorants.
Cet art traditionnel japonais fait partie des trois grandes disciplines esthétiques du Japon. Aux côtés de la cérémonie du thé et de l’ikebana (arrangement floral), il est pourtant assez méconnu en Occident… Plus qu’une simple olfaction, le kôdô développe une attention fine aux détails et révèle notre sensibilité cachée.

Dans cet article, je partage mon expérience, guidée par maître Akitsu Orii.

Cérémonie du parfum: résultat du kodo
Combinaison « Les Mauves »

I.Pourquoi expérimenter une cérémonie du parfum ?

Pourquoi découvrir le kôdô, la voie de l’encens ?

Depuis toujours, je suis fascinée par les arts qui éveillent les sens. Ces pratiques m’invitent à explorer l’invisible et révèlent des dimensions cachées.
En apprenant qu’une cérémonie du parfum se tiendrait dans ma ville, j’ai immédiatement voulu participer à l’expérience. L’idée était de comprendre ce que signifiait vraiment « écouter » une fragrance.

Je voulais me laisser surprendre par le raffinement d’un « rituel » vieux de 500 ans mais également tester mes propres perceptions sensorielles.
J’ai surtout été guidée par la perspective d’un voyage intérieur. J’avais dans l’idée que j’allais découvrir un lieu où l’imaginaire et la mémoire pourraient dialoguer avec les effluves…

Quelle chance d’avoir été initiée dans ce lieu enveloppant de l’Atelier Yô avec une maîtresse de cérémonie telle que Akitsu Orii!
Grâce à sa bienveillance, sa pédagogie et sa simplicité, cette artiste a su initier les sept participants que nous étions à la subtilité de cet art singulier.
Ce moment m’a littéralement transportée et je serai heureuse de revivre une expérience si privilégiée !

Pourquoi la cérémonie japonaise du parfum est une expérience à renouveler ?

On reconnait une dizaine de vertus à l’art du kôdo. L’art du kôdô:

  • Facilite l’ouverture à la spiritualité
  • Purifie le corps et l’esprit
  • Apaise l’esprit agité
  • Développe l’esprit d’éveil
  • Aide à vivre la solitude
  • Procure un instant de paix
  • Ne lasse jamais même utilisé en abondance
  • Est actif même en petite quantité
  • Se conserve bien dans le temps
  • S’utilise quotidiennement sans risque

Au-delà de ces vertus reconnues, mon expérience m’a révélé d’autres raisons très concrètes de renouveler cette pratique :

  • Comprendre la culture dans sa profondeur. On s’en doute, une seule cérémonie du parfum ne suffit pas à saisir la richesse culturelle synthétisée dans ce moment particulier. Chaque séance révèle de nouvelles subtilités du raffinement japonais. Les codes, les gestes, les symboliques s’approfondissent avec la pratique.
  • Être surprise par l’inattendu. Les bois précieux offrent des nuances infinies. Nos perceptions évoluent aussi en fonction de notre état intérieur : l’expérience est donc à chaque fois unique !
  • Découvrir sa propre sensibilité. On peut imaginer que le kôdô révèle progressivement nos capacités olfactives cachées. Cet art exerce également notre mémoire sensorielle et notre imagination s’enrichit de nouvelles associations créatives !
  • Cultiver la patience et la concentration. Ces qualités se développent par la répétition. Chaque cérémonie du parfum approfondit cette capacité d’écoute méditative. À sa manière, l’art du kôdô enseigne l’art de ralentir et s’écouter vraiment.
Cérémonie du parfum: livret

II.Qu’est-ce que le kôdô ?

La voie du parfum, un art ancestral japonais

Le kôdô, ou « voie du parfum », est un art traditionnel japonais qui invite à une écoute attentive des effluves subtils. Ces fragrances proviennent de bois d’encens rares, chauffés selon un rituel précis. Cette pratique demande une concentration comparable à l’écoute d’un son à peine audible.
Cette écoute mobilise tous nos sens et notre mémoire sensorielle.

Des origines bouddhistes aux jeux aristocratiques

L’encens arrive au Japon depuis la Chine au VIe siècle. Son usage s’inscrit d’abord dans les pratiques bouddhistes pour la purification et la méditation.
Dès les périodes Nara (710-794) et Heian (794-1185), l’art se démocratise dans les cercles aristocratiques. La cour impériale de Kyoto développe des pratiques raffinées : composition de parfums pour les vêtements et les intérieurs, organisation de jeux olfactifs sophistiqués.

La classification et la codification des bois aromatiques

La tradition a retenu les deux écoles principales qui ont traversé les siècles : Oie ryu et Shino ryu. Ces deux écoles se distinguent par le type d’esthétique qu’elles revendiquent. La première est davantage marquée par la culture littéraire et poétique et les jeux de la cour. La seconde se nourrit plutôt des enseignements du Tao et du zen. Elle met surtout l’accent sur l’ascèse et le perfectionnement spirituel. Akitsu Orii a été formée par l’école Shino.

C’est au XVe siècle, que le kôdô se structure en véritable art. Le shogun Ashikaga Yoshimasa (1436-1490), mécène et esthète, gouverne alors le Japon depuis Kyoto. Ce dirigeant militaire transforme sa résidence en foyer culturel majeur.
Yoshimasa confie à Shino Soshin la mission de classifier les bois odorants. Ce maître codifie une méthode d’appréciation rigoureuse, donnant naissance à l’école Shino. Cette lignée reste aujourd’hui très active à Nagoya, grande ville du centre du Japon.

Les jeux kumiko : entre littérature et olfaction

Parmi les rituels, le jeu kumiko invite les participants à reconnaître les senteurs. Ces exercices font souvent écho à la littérature classique ou aux saisons. Le plus célèbre, le Genji-ko, s’inspire du « Dit de Genji », chef-d’œuvre de la littérature japonaise du XIe siècle.

Une parenthèse hors du temps

La cérémonie du parfum offre une invitation à ralentir et savourer la paix silencieuse. Cette attention portée à l’éphémère développe une sensibilité particulière à l’instant présent.

Cérémonie du parfum: Akitsu Orii
Akitsu Orii, maître de cérémonie de kôdo

III.La cérémonie du parfum, par maître Akitsu Orii

Artiste japonaise spécialisée dans les arts traditionnels, Akitsu Orii enseigne le kôdô depuis 2021.
Elle est également céramiste et pratique la cérémonie du thé.

1.La préparation des encens

Avant le début de la séance, le maître de cérémonie définit la thématique et prépare l’écoute des parfums.

L’artiste déploie de la boîte à encens, les ustensiles nécessaires et les nettoie minutieusement. Les bois aromatiques sont dans de petits emballages en papier coloré. Ils ont la taille d’un grain de riz !

Akitsu Orii allume de petits charbons inodores qu’elle porte à incandescence. Ces charbons sont déposés dans un chauffe-parfum en forme de bol, sous la cendre de riz. Akitsu aère les cendres avec une baguette métallique ce qui crée un son de gravier sur lequel on marcherait !

Elle strie ensuite la cendre sur cinq facettes; Une petite plaque de mica couronne le cône de cendre sur laquelle est disposé le fragment de bois prêt à être exhalé.
Pour notre initiation, Akitsu Orii a sélectionné cinq ginkgos différents.

Cérémonie du parfum: ustensiles
Le monticule de cendres est divisé en cinq sections égales qui symbolisent les cinq éléments : eau, terre, feu, bois, métal.

2.Les règles du jeu kumiko

Akitsu a choisi de nous initier au kumiko, un jeu combinatoire lié à la poésie.
Le principe ? Identifier plusieurs fragrances et restituer la composition après écoute attentive.
Ce jeu d’encens privilégie le loisir et le plaisir. Il ne revêt pas la solennité des cérémonies religieuses. Aucun rite initiatique, aucune transcendance. Juste l’art de l’écoute pure.
Nous découvrons le plus célèbre kumiko : le Genji-kō et ses 52 combinaisons !

Cinq échantillons de chaque essence sont répartis dans des sachets colorés. Vingt-cinq sachets au total. Le maître mélange tout et choisit cinq sachets au hasard.
Il s’agit donc de mémoriser les senteurs pour les noter ensuite sur un petit papier plié. Cette notation suit un code précis inspiré du Dit de Genji. Les cinq fragrances peuvent être toutes les mêmes, différentes ou panachées. Le kôdô ne demande pas de nommer les fragrances mais simplement de discerner analogies et dissemblances.

3.L’écoute de l’encens

Le maître vérifie l’état du bois précieux et nous salue. Nous répondons de même. La cérémonie commence.
Akitsu prend délicatement le chauffe-parfum dans sa main gauche selon une gestuelle précise.
Elle couvre le petit bol de sa main droite, laissant une ouverture entre pouce et index. Son corps entier se dirige vers le kôro pour trois respirations profondes.
L’expiration se fait en détournant la tête vers la droite pour éviter de souffler sur la cendre. Après ces trois inspirations, le kôro est déposé devant la personne suivante.
Chaque invité écoute à son tour la fragrance en observant le même protocole jusqu’au dernier parfum.

Mes visions sensorielles :

  • Premier encens : Du jaune est apparu immédiatement. Un jaune curcuma. Des formes organiques élancées et longilignes comme des plantes marines.
  • Deuxième encens : La seconde écoute a été plus florale, avec des fleurs rouges, aux pétales charnus. Des pivoines ?
  • Troisième encens : C’est le bleu profond qui a surgi. Plumbagos ? Ipomés ?
  • Quatrième encens : Un blanc sphérique est apparu. Ces petites boules cotonneuses (akènes de pissenlit ?) se superposaient, révélant leur transparence. Ce bois faisait « éclater » par moment des bulles de senteurs presque « chimiques ».
  • Cinquième encens : J’ai vu la couleur verte et une sorte de feuilles de sauge. À la première écoute de ce bois, une odeur très florale de jasmin a surgi. Les dernières écoutes m’ont fait sentir à nouveau les éclats « chimiques » du quatrième bois. J’ai donc noté la similitude des deux derniers encens.

4.L’écriture des réponses

Les cinq passages terminés, chaque participant note son nom sur son rectangle de papier. L’identification s’exécute de droite à gauche, formant une figure reconnaissable. Chaque parfum devient une ligne verticale. Les encens similaires se relient par une ligne horizontale.

Cérémonie du parfum: carte genjiko
Chaque combinaison porte un titre

5.La révélation des résultats

Nos réponses sont relevées et recopiées sur une grande feuille : le kiroku. Ce compte-rendu consigne tout : date, lieu, thème, nom du maître, participants, bois utilisés.
Akitsu révèle la composition des parfums écoutés. Elle évoque leurs noms, dévoile nos résultats.
Notre combinaison porte le nom poétique de « Les Mauves ». Les deux dernières fragrances étaient identiques.

Nous sommes deux à avoir trouvé la bonne combinaison.
Ayant été assise à la gauche d’Akitsu, j’ai eu l’honneur de recevoir la feuille calligraphiée.
Cette reconnaissance de ma sensibilité olfactive me touche profondément. Je sais cependant que cet exercice est particulièrement difficile et qu’une autre fois, je pourrai tout à fait me tromper !

L’écoute des fragrances n’est pas un simple exercice qui prouverait la virtuosité du nez […] Elle ouvre les portes de la mémoire et de l’imagination. Elle éveille la sensibilité, aiguise les sensations, et les émotions qui surgissent du plus profond des fragrances. 



Chantal Jaquet (in Philosophie du Kôdô)

Cérémonie du parfum: feuille de relevé complète
À l’école Shino, le kôkiroku -feuille de relevé-, adopte la calligraphie « zen ».

IV.S’initier à l’écoute de l’encens chez soi

Une cérémonie du parfum adaptée

Le kôdô authentique utilise des bois précieux chauffés sans combustion. Cette technique préserve les nuances subtiles. Chez nous, les encens disponibles se consument entièrement. Ils produisent davantage de fumée et masquent les subtilités.

Cette différence ne doit pas nous décourager. Nous pouvons développer notre sensibilité olfactive avec les moyens à notre disposition.
L’essentiel réside dans l’attitude d’écoute et la présence à l’instant:

  • Choisis des encens japonais de qualité (marques traditionnelles comme Nippon Kodo, Shoyeido ou Baieido).
  • Prévois un support adapté : un porte-encens stable qui recueille les cendres.
  • Équipe-toi d’un carnet sensoriel pour noter tes visions et associations.

L’exercice d’écoute personnelle

  • Préparation de l’espace : Réserve-toi un moment calme. Élimine les distractions visuelles et sonores. Assied-toi confortablement face à l’encens.
  • Respiration : Prends 3 respirations pleines, les yeux fermés pour préparer ton « écoute ».
  • Allumage : Allume l’encens et observe la première volute de fumée. Laisse tes sens s’éveiller progressivement.
  • Les trois inspirations : Comme dans le kôdô traditionnel, inspire profondément trois fois seulement. Expire sur le côté.
  • L’écoute active : Ferme les yeux. Concentre-toi sur les sensations olfactives. Laisse venir les images, les couleurs, les formes sans les forcer ; Note aussitôt tes impressions dans ton carnet. Sans rien censurer.

Suggestions pour profiter de ta cérémonie du parfum

  • Laisse plusieurs heures entre chaque encens. Idéalement, pratique un encens par jour. Ton nez doit retrouver sa neutralité olfactive.
  • Pratique en extérieur ou dans un lieu très bien ventilé. La fumée dense perturbe l’écoute subtile.
  • Explore différentes familles olfactives. Bois, résines, épices offrent des territoires sensoriels distincts.

Cette initiation ne remplace pas l’expérience authentique de la cérémonie du parfum. Elle développe ta réceptivité sensorielle mais il faut accepter que certaines séances révèlent peu de visions. La sensibilité fluctue selon notre état intérieur.

Cérémonie du parfum: carte genjiko des premiers titres
Chaque titre évoque une thématique liée au chapitre du Dit de Genji.

La cérémonie du parfum, une porte vers l’imaginaire

Le kôdô cultive le plaisir avant tout ! Il nous invite à apprécier la beauté des fragrances dans une simplicité joyeuse. Ce n’est ni un rituel figé ni une cérémonie solennelle. C’est un art vivant dont les œuvres sont impalpables, sensorielles. Elles naissent de la rencontre entre notre sensibilité et les fragrances.

Pour moi, le kôdo est une révélation ! Comme l’écriture du haïku, c’est un art de l’attention qui fixe un instant éphémère pour l’éternité.
Écouter l’encens permet de développer une sensibilité aux détails, à l’infime, à l’invisible. En cela, la cérémonie du parfum transforme notre regard sur le monde.

Cette expérience m’a confirmé une chose essentielle : nos sens possèdent une intelligence propre. Il suffit de leur faire confiance pour développer une créativité singulière, juste, ancrée.

Je te propose de témoigner en commentaire d’une expérience vécue en lien avec un parfum naturel. Et si tu veux partager davantage, rejoins le groupe Facebook Rêve Debout !

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Cérémonie du parfum: pinterest 1
Cérémonie du parfum: pinterest 2

Résumé

Le kôdô est un art traditionnel japonais qui consiste à « écouter » les parfums de bois précieux chauffés. Cette pratique développe la sensibilité olfactive et l’attention à l’instant présent à travers des jeux de reconnaissance des fragrances.

FAQ

  • Qu’est-ce que le kôdô ?
    Le kôdô est l’un des trois grands arts traditionnels japonais. Il consiste à « écouter » les parfums de bois précieux chauffés sans combustion, dans un esprit de méditation et de raffinement.
  • Combien de temps dure une cérémonie ?
    Une séance d’initiation dure généralement 2h, incluant la préparation, l’écoute des parfums et la révélation des résultats.
  • Faut-il avoir un odorat développé pour participer ?
    Non, le kôdô développe progressivement la sensibilité olfactive. C’est plus une question d’attention et de présence que de capacités naturelles.
  • Peut-on pratiquer le kôdô en France ?
    Oui, quelques maîtres comme Akitsu Orii organisent des initiations.
  • Quelle est la différence avec les encens classiques ?
    Dans le kôdô authentique, les bois précieux sont chauffés (pas brûlés) pour préserver leurs nuances subtiles. Ce sont de bois venus de Chine ou Malaisie.
  • Combien coûte une initiation ?
    Les tarifs varient selon le maître et la durée, généralement entre 40 et 150€ pour une séance découverte.
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10 réflexions sur “Cérémonie du parfum : comment le kôdô révèle votre sensibilité”

  1. Merci Sylvie pour ce partage d’expérience. Ce voyage à travers les sens avait l’air très inspirant. Je ne connaissais pas le Kôdô et j’ai beaucoup aimé cette nouvelle découverte.

    1. Merci Laura. Ce que j’ai apprécié avec ce maître c’est la tolérance dont elle a fait preuve: une façon douce de nous accompagner vers une pratique très ritualisée qui peut faire peur à plus d’un!

  2. Merci pour le partage de cette expérience hors du temps. Je ne connaissais pas du tout cette 3ieme cérémonie artistique japonaise. J’utilise régulièrement des encens et ton article m’invite à ralentir pour m’imprégner des effluves de chacun 🤗

    1. Merci Flore! Je trouve en effet que nous avons plutôt tendance à rester passif avec notre sens olfactif. Cette expérience est à vivre au moins une fois dans sa vie pour entrevoir les possibles créatifs portés par l’odorat!

  3. Quel article magnifique ! J’adore cette connexion « instinctive » entre les différents sens. Et cela ravive mon phantasme de « l’art total » qui combinerait tous les sens. Evidement c’est une vue de l’esprit, mais la cérémonie du parfum est sans doute une belle façon de l’approcher.

    1. Merci, Denis, pour cette réflexion ! En effet, notre disponibilité pour ce temps « cérémoniel », le silence présent dans le lieu, la neutralité des odeurs pour ne pas gêner l’écoute des parfums concourent à un art presque total! Tout peut y être amplifié, senti, écouté etc…

  4. Merci Sylvie pour cet article, très beau et inspirant ! 😉 Je ne connaissais pas la cérémonie du Kōdō, et j’ai été touché·e par cette manière de se relier aux encens. Ce n’est pas juste sentir une odeur, mais vraiment entrer en contact avec elle, comme un moment de calme et d’écoute intérieure. Cela donne envie de prendre le temps, de respirer plus consciemment, et de se laisser guider par les parfums.

    1. Merci pour ta lecture, Beni. Comme le son, le parfum n’est pas maîtrisable pour nous: il nous traverse et nous pouvons difficilement lui faire barrière. Alors autant voir comment nous pouvons l’accueillir et voir ce qu’il raconte sur nous-même!

  5. Merci Sylvie pour ton partage d’expérience sensorielle. Nos sens participent à être pleinement dans l’instant, et, cette cérémonie du parfum crée l’ambiance pour pleinement développer cette part de nous que nous avons tendance à délaisser…parfois inconsciemment (j’ai une sensibilité avec certains bâtons d’encens qui me déclenchent des fortes crises d’éternuement). Mais justement, c’est peut-être à solliciter pour passer au-delà.

  6. Merci Sylvie pour ce voyage sensoriel hors du temps. J’aime beaucoup la manière dont tu transmets l’écoute de l’invisible. Je ne connaissais pas le kôdô. L’idée que notre sensibilité peut s’affiner comme un art de vivre, sans performance, juste dans la présence est précieuse!

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