Glossaire etegami complet : 20 définitions essentielles pour débuter

L’etegami est un art populaire japonais qui combine dessin et texte sur carte postale.
Cette pratique utilise le matériel et des termes propres aux arts graphiques japonais comme le sumi-e et la calligraphie.
Ce glossaire etegami aide à se familiariser avec un vocabulaire que l’on retrouve dans différentes disciplines…

Glossaire etegami: ensemble

I. Qu’est-ce que l’etegami ?

L’etegami est étymologiquement une image-message.
Il s’agit d’une carte postale dont le dessin est réalisé à l’encre et à l’aquarelle. Le texte, écrit au pinceau, s’intègre à l’image.
Chaque carte etegami représente un élément du quotidien : fleur, fruit, objet ou animal.

C’est l’artiste japonais Kunio Koike qui a conçu la posture etegami et popularisé cet art.
Sa technique est simple permet de réaliser rapidement une image touchante au tracé vibrant.
Cet art postal japonais aide à lâcher prise et accepter l’imperfection : traits tremblés, couleurs qui débordent, écriture libre.
L’etegami encourage l’observation directe et l’expression immédiate. C’est un art accessible qui ne demande pas de technique préalable.

II. Pourquoi ce glossaire etegami est-il indispensable ?

Ce lexique etegami complet rassemble toutes les définitions etegami essentielles (20 termes fondamentaux) pour débuter sereinement dans cet art japonais. Comprendre ce vocabulaire spécialisé permet de :

  • Choisir le bon matériel traditionnel japonais
  • Développer les techniques fondamentales etegami
  • Dialoguer avec d’autres passionnés d’arts japonais
  • Approfondir sa pratique artistique personnelle

Ce glossaire etegami est enrichi de mes propres expériences afin de t’orienter au mieux dans tes choix matériels ou posturaux.

III. Glossaire des termes essentiels en etegami

Termes fondamentaux de l’art etegami:

Etegami : Art postal japonais créé dans les années 1960 par Koike Kunio. La carte au format 10x15cm est peinte et écrite sur un seul et même côté. Réalisé à l’encre noire et à l’aquarelle, l’etegami reflète la saison, le quotidien observé, l’émotion du moment. On envoie un etegami aux proches pour des vœux, une pensée affectueuse ou des encouragements.

Haïku : Poème bref japonais, généralement en trois vers. Il capture un détail de la nature ou un instant fugitif avec une économie de mots. Il peut être écrit pour accompagner le dessin d’un etegami. L’image aquarellée et le poème japonais se répondent ainsi pour créer une petite histoire sensible ou un instant contemplatif.

Hanko : Sceau personnel, il est la signature de l’auteur. Le sceau doit te représenter soit sous forme écrite soit par une image. Chaque carte est ainsi personnalisée, laissant une empreinte singulière et reconnaissable de l’artiste. Le sceau peut être gravé dans de la pierre, du métal, de l’ivoire, du bois etc. Pour débuter, tu peux graver toi-même tes initiales (ou autre) sur une gomme à graver. J’utilise encore de l’encre rouge pour tracer, au pinceau, mes initiales stylisées sur mes cartes.

Matériel et outils pour l’etegami (aquarelle japonaise)

Encre et aquarelle

Bâton à encre : Encre solide traditionnelle, composée de suie de résineux et de gélatine animale. Le bâtonnet se dissout avec de l’eau sur la pierre à encre pour créer l’encre liquide. Cette préparation rituelle fait partie intégrante de la méditation créative en etegami.

Encre rouge vermillon (Shuniku) : cette pâte de cinabre est utilisée pour encrer le hanko. Elle est présentée dans un petit récipient en porcelaine.

Gansai : Aquarelle japonaise traditionnelle aux pigments intenses et naturels. Elle offre des couleurs vives et translucides qui se marient parfaitement au papier washi. Les godets sont larges ce qui est particulièrement agréable pour récupérer facilement les pigments.

Sumi : Encre noire fluide traditionnelle, employée pour les contours et le message. J’utilise parfois de l’encre dans un flacon à bec verseur, pratique en extérieur ou lors de stages.

Glossaire etegami: encre

Pinceaux

Fude : Pinceaux japonais souples traditionnels. On distingue principalement le :

  • Fude pour aquarelle : pinceau plus large et souple, parfait pour les lavis colorés et dégradés subtils avec le gansai
  • Fude pour encre sumi : pinceau plus ferme et pointu, idéal pour les contours précis et l’écriture

Kumadori fude : Pinceau japonais spécialement conçu pour l’aquarelle, avec une capacité de rétention d’eau exceptionnelle. Personnellement, j’utilise ce type de pinceau pour mes etegami. Il permet de laisser l’aquarelle se diffuser sans laisser de traces.
Mensou fude : Pinceau japonais fin à pointe précise. J’utilise le mensou fude pour tracer les contours à l’encre et écrire le message.

Papier

Gasen-shi : Papier japonais spécialement absorbant. Il est adapté à l’etegami car il permet aux encres de se fondre naturellement. La capacité d’absorption du papier indique le niveau de difficulté à peindre un etegami. Plus un papier absorbe, plus l’encre se diffuse, rendant la pratique d’autant plus délicate.

Xuan : Fabrication chinoise à partir de fibres d’écorce de santal bleu et de paille de riz. Il est plus ou moins absorbant selon qu’il est brut, semi-encollé ou encollé d’une couche d’alun. Personnellement, j’utilise beaucoup ce papier pour son prix très économique. Je peins ainsi sur papier xuan puis colle mon etegami sur une carte aquarelle.

Washi : Papier japonais appelé aussi papier mûrier ou papier de riz. Il est issu de fibres végétales provenant de plantes comme le kōzo, le ganpi ou le mitsumata.

Glossaire etegami: pinceaux et palette

Accessoires complémentaires

Fude-makimono : Étui traditionnel en bambou que l’on enroule soigneusement pour protéger et transporter les pinceaux fude. Cet outil est indispensable pour emporter son matériel lors des promenades en plein air sans abîmer les poils des pinceaux.

Palette : Support indispensable pour mélanger les couleurs gansai. Privilégier une palette en céramique : elle facilite l’étalement et le mélange des couleurs. L’économie de couleurs étant une philosophie de cet art, une petite palette traditionnelle suffit amplement. Personnellement j’ai détournée des assiettes à escargots : elles ont, en plus, des rebords hyper pratiques pour y poser les pinceaux !

Pierre à encre (Suzuri) : Surface traditionnelle utilisée pour le broyage et la contention de l’encre. Sa surface lisse permet de râper finement le bâton d’encre solide, tandis que sa partie creuse retient l’eau et l’encre mélangée. La pierre à encre fait partie des « 4 trésors du lettré » avec le pinceau, l’encre et le papier – les outils fondamentaux de tout art calligraphique et pictural en Asie.

Porte-pinceau (Kutani-yaki) : souvent en céramique décorée, cet accessoire évite que les pinceaux ne roulent durant la pratique. Il apporte aussi une touche esthétique à l’espace de travail etegami. Astuce pratique : si ton porte-pinceaux est en céramique, il peut également servir de presse-papier pour maintenir ton washi en place pendant que tu peins. De gros bambous coupés en tronçon sont particulièrement pratiques pour supporter les pinceaux séparément.

Tapis de feutrine (Shitajiki) : placé sous le papier de riz. Il absorbe l’excédent d’encre et d’eau, et protège efficacement la surface de travail des débordements.

Glossaire etegami: pate rouge

Techniques et concepts artistiques

Saignement : Diffusion naturelle de l’encre dans les fibres du papier absorbant. Ce phénomène organique crée des textures vivantes. Ils traduisent notre état mental, le rythme de notre respiration et donnent de la vibrance aux dessins.

IV. Applications concrètes d’un concept etegami

Je te propose de tester l’effet de saignement.
Maintiens la posture etegami : dos droit et pinceau à la verticale, entre deux doigts, tenu à l’extrémité du manche. Le coude est sans appui pour tracer le contour à l’encre noire.

1/ Choisis différents supports :

  • un papier aquarelle 300 g/m²
  • un papier xuan/washi (cuit, mi-cuit et/ou cru)

2/ Essaie différents pinceaux :

  • un pinceau aquarelle occidental et/ou épais
  • un pinceau à lavis fin et/ou épais
  • un pinceau japonais (mensou fude)

3/ Joue avec la vitesse du tracé :

  • une lenteur moyenne
  • une extrême lenteur (10cm en 1′)

Ces gestes simples te permettent d’une part de te familiariser progressivement avec le matériel ; D’autre part, de ressentir l’état de flow et le sentiment de liberté propre à l’etegami. L’objectif n’est jamais la perfection technique, mais le plaisir sincère de créer spontanément.

À toi de jouer !

Ce glossaire etegami peut t’aider à oser te lancer dans cette pratique libératrice.
Avec ces notions essentielles de l’etegami, tu peux expérimenter sereinement chez toi la lenteur, la posture sans appui, l’écoute de tes tensions et de ta respiration.
Tu peux tester différents gestes, rythmes, matériels, supports et valider tes dessins spontanés, même les plus maladroits.
Chaque création etegami devient un petit moment précieux de présence consciente et de poésie quotidienne authentique.

Pour aller plus loin dans ta découverte de l’art japonais etegami, explore d’autres articles du blog.
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FAQ

  • Peut-on débuter l’etegami avec du matériel occidental ?
    Oui, tu peux utiliser pinceaux à aquarelle ou lavis, aquarelles classiques, et du papier aquarelle qui est suffisamment absorbant.
  • L’etegami est-il réservé aux artistes expérimentés ?
    Absolument pas ! La beauté philosophique de l’etegami tient justement à la spontanéité et la maladresse assumées. Il suffit d’oser se lancer courageusement et de laisser parler tes émotions et ton attention.
  • Comment gérer le saignement de l’encre en etegami ?
    Le saignement est un phénomène naturel et fait partie intégrante de l’esthétique wabi-sabi. Tu peux ajuster légèrement la quantité d’eau et la pression du pinceau. Laisse le saignement se produire librement : il rend chaque carte etegami vibrant et authentique.

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8 réflexions sur “Glossaire etegami complet : 20 définitions essentielles pour débuter”

  1. Merci pour ce glossaire hyper complet ! 🙏 J’avais déjà entendu parler de l’etegami, mais je ne mesurais pas à quel point chaque détail (papier, pinceau, posture) compte dans la pratique. Ça donne vraiment envie d’essayer.

  2. Merci pour cet article super clair ! Ton glossaire est vraiment utile quand on débute, et ça me donne vraiment envie d’essayer sans me mettre la pression. J’ai appris plein de choses, merci pour le partage 🙂

  3. Merci pour cet article clair et riche ! Le glossaire détaillé est une ressource précieuse pour les débutants qui souhaitent comprendre le vocabulaire et s’initier à cet art.

    1. Merci Magdalena. Ce glossaire aide également à avoir des repères dans d’autres arts japonais comme l’aquarelle japonaise.

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