Le perfectionnisme peut-il devenir un alliĂ© crĂ©atif plutĂŽt qu’un frein ? C’est la question que m’a posĂ©e Dorvale, blogueuse du site La Baguette Math et Magique, lors d’un entretien vidĂ©o sur mon parcours artistique.
Tu connais peut-ĂȘtre cette sensation frustrante : avoir mille idĂ©es crĂ©atives mais ĂȘtre incapable de passer Ă l’acte ? Cette exigence de perfection qui paralyse plus qu’elle n’inspire ?
Mon histoire pourrait bien te surprendre. Car j’ai dĂ©couvert que nos rĂ©sistances les plus tenaces peuvent se transformer en ressources crĂ©atives.
Cet article reprend les moments oĂč j’ai racontĂ© comment les arts japonais m’ont libĂ©rĂ©e de mes blocages crĂ©atifs. Les extraits en italique sont issus de cette conversation oĂč j’ai partagĂ© mes dĂ©couvertes, mes doutes et mes transformations.
I. Le dĂ©clic qui m’a menĂ©e Ă questionner mon perfectionnisme
Le perfectionnisme : sa responsabilité dans les blocages créatifs
Quand j’ai créé mon blog RĂȘve Debout, c’Ă©tait dans un moment charniĂšre de ma vie. Comme je l’explique souvent : « J’Ă©tais en reconversion professionnelle. J’ai quittĂ© l’enseignement pour pouvoir [âŠ] me dĂ©velopper beaucoup plus artistiquement, ĂȘtre beaucoup plus dans ma propre joie crĂ©ative. »
Mais pourquoi cette reconversion ?
La rĂ©ponse est simple. En tant que professeure d’arts plastiques, « j’enseignais diffĂ©rentes maniĂšres de pratiquer les arts. Moi-mĂȘme je me retrouvais rĂ©guliĂšrement frustrĂ©e de pas avoir assez de temps pour crĂ©er. »
Cette frustration grandissante s’est peu Ă peu transformĂ©e en vĂ©ritable blocage crĂ©atif. Mon perfectionnisme crĂ©atif s’Ă©tait transformĂ© en censeur intĂ©rieur. Chaque projet devait ĂȘtre parfait, chaque trait maĂźtrisĂ©.
J’Ă©tais devenue experte dans l’art d’enseigner la crĂ©ativitĂ© aux autres mais je perdais peu Ă peu mon propre Ă©lan Ă crĂ©er…
Cette tension entre transmettre et pratiquer m’a menĂ©e vers une profonde remise en question.
Du perfectionnisme à la création libérée
Le dĂ©clic s’est produit de maniĂšre complĂštement inattendue. « C’est revenu naturellement quand j’ai commencĂ© Ă observer mon quotidien. Cela a commencĂ© avec un papillon. »
Un simple papillon dans mon salon. Rien d’extraordinaire, et pourtant…
« J’ai commencĂ© Ă Ă©crire deux lignes dessus. Lorsque j’y ai reconnu un haĂŻku [- poĂšme bref japonais -] je me suis dit : «L’envie de crĂ©er revient ». »
Deux lignes griffonnĂ©es, spontanĂ©es : depuis longtemps, je n’avais pas calculĂ©, pas analysĂ©, pas jugĂ© ce que je venais d’Ă©crire ! J’avais simplement créé avec une expression naturelle et spontanĂ©e. Sans peur de l’Ă©chec artistique.
Ce petit poĂšme m’a fait rĂ©aliser quelque chose de fondamental : mon perfectionnisme Ă©tait un frein Ă ma crĂ©ativitĂ© intuitive.
Il était temps de me reconnecter à cette joie de créer. Ce fut le début de ma libération créative et de mon déblocage artistique.
II. Comment ma formation académique a participé à mon blocage créatif
Pour comprendre l’ampleur de mon blocage crĂ©atif, il faut que je raconte comment j’ai Ă©tĂ© formĂ©e.
« J’ai eu, [pendant 5 ans], un professeur particulier, j’ai eu cette chance-lĂ . J’ai passĂ© tous les aprĂšs-midis avec ce [ dĂ©corateur d’intĂ©rieur] qui avait une immense culture. Il avait 80 ans, j’en avais 25. »
Cette transmission Ă©tait exceptionnelle, quasi filiale. « On s’amusait tous les aprĂšs-midis, on riait beaucoup et donc il y a eu cette transmission -lĂ , dans la joie. C’Ă©tait fait de maniĂšre complĂštement informelle. »
La maĂźtrise technique devenue entrave
Au fil des annĂ©es, j’ai acquis une solide maĂźtrise graphique. « Le graphite, la pierre noire, la sanguine, le stylo Bic, la plume Ă©taient toutes des techniques que je maĂźtrisais. »
Lorsque j’ai quittĂ© l’enseignement pour devenir artiste, on m’a suggĂ©rĂ© de « redessiner comme avant ». Mais pourquoi cette idĂ©e provoquait-elle en moi une telle rĂ©sistance ? »
« Je me disais : oui ça serait facile pour moi de revenir à ça […] facile d’une certaine maniĂšre et besogneux d’une autre. »
Le manque de lĂ©gĂšretĂ© et de permissivitĂ© de ces techniques me figeaient, du moins le croyais-je…
Quand le perfectionnisme sabote la création
Le vrai coupable ? Mon perfectionnisme qui tuait mes élans créatifs ! »
Avant de « me lancer dans un projet d’envergure, j’estimais les risques de se « planter »]; […] ça me dĂ©courageait avant mĂȘme de commencer. »
Cette peur de l’Ă©chec Ă©tait paralysante. PlutĂŽt que de risquer l’imperfection, je prĂ©fĂ©rais ne pas crĂ©er du tout.
Mon exigence technique était devenue un obstacle à mon élan créatif.
C’est alors que j’ai compris qu’il fallait que j’apprenne Ă dĂ©sapprendre. Que je trouve un moyen de retrouver cette crĂ©ativitĂ© libre qui existait avant tous ces standards acadĂ©miques.
III. Ma rencontre libératrice avec les arts japonais
Les racines de mon attirance pour la culture japonaise
Ma rencontre avec les arts japonais ne s’est pas faite par hasard. « TrĂšs jeune dĂ©jĂ , j’Ă©tais intuitivement attirĂ©e par la philosophie japonaise. Plus tard, j’ai pratiquĂ© pendant prĂšs de 15 ans, des arts martiaux japonais traditionnels. »
Par cette longue pratique, j’ai littĂ©ralement « incorporé » – au sens physique du terme – certaines valeurs japonaises :
- L’exigence comme gentillesse : dans la culture japonaise, ĂȘtre exigeant envers quelqu’un est un acte de bienveillance. C’est l’aider Ă grandir en rĂ©vĂ©lant son potentiel.
- L’action juste : c’est une action qui a lieu au bon moment, de la bonne maniĂšre et sans tension pour ; L’action dĂ©coule naturellement de la situation, sans ego ni calcul, en harmonie avec l’instant prĂ©sent.
- La dĂ©tente comme puissance : C’est la souplesse et l’absence de tension qui permet la vraie efficacitĂ© (ex:plus de rĂ©ceptivitĂ©).
- L’engagement plein et intĂšgre : se donner entiĂšrement Ă ce qu’on fait, sans retenue ni calcul, avec sincĂ©ritĂ© totale. Pas de demi-mesure ni de stratĂ©gie cachĂ©e.
En fait, ces principes impactent autant ma vie que ma façon de crĂ©er ; Ils m’aident particuliĂšrement Ă accompagner les personnes Ă s’honorer au quotidien.
Le haïku pour retrouver la simplicité créative
Le haĂŻku est donc devenu ma premiĂšre porte d’entrĂ©e vers cette libĂ©ration crĂ©ative.
Ce qui m’a sĂ©duite dans le haĂŻku ? Sa simplicitĂ©, sa concision, son rapport au concret.
Contrairement à mes projets documentaires qui nécessitaient du temps, du matériel, une équipe, le haïku ne demandait que quelques mots !
C’Ă©tait enfin un art accessible que je pouvais pratiquer seule, partout, Ă tout moment.
L’etegami pour accueillir sa maladresse
Puis j’ai dĂ©couvert l’etegami, cette technique artistique japonaise qui allait transformer ma vision de la crĂ©ation. « L’etegami est une image-message au petit format de carte postale. Je me suis dit qu’avec cette technique, je pourrais, Ă tout moment, prendre mes pinceaux et crĂ©er. »
L’etegami m’a offert l’accĂšs Ă une crĂ©ativitĂ© immĂ©diate. « Il m »a Ă©tĂ© trĂšs facile […] de prendre mes pinceaux et, sans complexe, de commencer Ă crĂ©er toute seule […] Le format rĂ©duit et la philosophie de l’etegami me permettait de « me tromper, recommencer ».
Je m’autorisais enfin à « m’amuser Ă dĂ©border, dĂ©passer, transgresser ! »
En somme, pratiquer l’etegami nous relie « à nos sensations, notre ressenti ». On devient « beaucoup plus juste » et on va « beaucoup plus Ă l’essentiel ».
L’imperfection pour libĂ©rer son geste crĂ©atif
Ce qui m’a le plus marquĂ©e dans l’art de la maladresse japonaise, c’est son approche dĂ©calĂ©e, en total contraste avec notre culture occidentale. Contrairement aux standards occidentaux qui valorisent la perfection, l’etegami cĂ©lĂšbre le trait tremblant, la composition improbable, l’apparente naĂŻvetĂ©. Cette philosophie nipponne a Ă©tĂ© LA rĂ©ponse pour sortir de ma paralysie crĂ©ative.
Elle m’a autorisĂ©e Ă ĂȘtre spontanĂ©e, authentique et… imparfaite !
Ma voie vers le dĂ©blocage artistique s’est donc profilĂ©e et prolongĂ©e. J’ai ainsi ouvert ma pratique Ă d’autres arts populaires.
Ce sont des pratiques libĂ©ratrices qui privilĂ©gient l’expression naturelle Ă la performance technique (chigirie, momigami, art de l’empreinte).
Ces techniques japonaises sont devenues mes clés vers une créativité libérée.
IV. Ma méthode pour vaincre le perfectionnisme
Puisque mes apprentissages étaient devenus des freins à mon expression authentique, il me fallait désapprendre.
Désapprendre pour mieux créer
Ce processus de dĂ©sapprentissage est essentiel pour moi. « Je me suis rendue compte que j’Ă©tais plus crĂ©ative quand je me laissais aller. Quand j’Ă©tais dans l’Ă©coute de mon corps, dans l’Ă©coute de mes sensations. »
Ces arts japonais sont devenus ma forme de méditation quotidienne.
Quand je peins une etegami, j’Ă©coute mon rythme cardiaque, je respire avec mes gestes, je me recentre.
C’est un art mĂ©ditatif pour ceux qui ont du mal avec la mĂ©ditation traditionnelle.
Progressivement, j’ai redĂ©couvert la spontanĂ©itĂ© artistique.
« Quand je peins ou que j’Ă©cris, c’est vraiment de maniĂšre trĂšs intuitive. Et en fait ça me donne accĂšs Ă mon Ă©merveillement. »
Créer dans la spontanéité
« à chaque fois que je fais un etegami [âŠ], je prends vraiment le temps d’observer. »
Aujourd’hui, la contrainte temporelle est devenue ma force : plus question de projets paralysants qui s’Ă©ternisent.
« Maintenant quand je crĂ©e quelque chose c’est toujours de maniĂšre trĂšs spontanĂ©e. Sans me poser de questions, sans rĂ©flĂ©chir. »
Cela n’empĂȘche pas de crĂ©er dans la lenteur : celle-ci est d’ailleurs un Ă©lĂ©ment-clĂ© de l’etegami ! Mais je pense qu’un temps d’exĂ©cution bref aide la perfectionniste que je suis Ă passer Ă l’acte.
Bien sĂ»r, les doutes reviennent parfois. Mais j’ai appris Ă les faire taire le temps de la crĂ©ation !
Se libérer du perfectionnisme en trois étapes
Forte de cette transformation, j‘accompagne dĂ©sormais les femmes qui veulent diminuer la pression selon un processus Ă©prouvĂ© :
- Recentrage : « D’abord je les aide Ă se recentrer, Ă se poser, Ă respirer. » L’ancrage, l’enracinement par divers moyens sensoriels est essentiel.
- LibĂ©ration : « Ensuite on travaille sur le lĂącher-prise, l’acceptation de l’imperfection. » Diverses techniques simples, des exercices ludiques voire absurdes aident Ă cheminer dans cette voie libĂ©ratrice.
- Rayonnement : « Enfin on redĂ©couvre ensemble la joie de crĂ©er sans jugement. » Cette reconnexion au plaisir crĂ©atif permet de s’accorder du temps sans culpabilitĂ©. De s’accueillir avec bienveillance.
GrĂące Ă cette forme d’art-thĂ©rapie, j’observe des transformations extraordinaires. Des personnes retrouvent confiance et estime de soi ; d’autres surmontent leur peur de l’Ă©chec ou dĂ©couvrent leur expression authentique.
Ta crĂ©ativitĂ© t’attend
Si tu te reconnais dans mon parcours, sache qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver ton Ă©lan de vie et ton authenticitĂ©. Ce perfectionnisme qui te paralyse aujourd’hui peut devenir ton alliĂ© demain.
Les arts japonais m’ont appris qu’il n’y a pas de « mauvaise » crĂ©ation. Seulement des expressions sincĂšres de qui nous sommes Ă l’instant T.
Cette acceptation de l’imperfection devient paradoxalement le chemin vers ton excellence personnelle.
Alors commence simplement. Accorde-toi 15 minutes de création sans jugement. Observe un détail de ton quotidien. Griffonne deux lignes ou laisse une trace dÚs les 5 premiÚres secondes. Cette astuce permet de ne pas rester figée devant la feuille blanche.
Ta crĂ©ativitĂ© intuitive n’a pas disparu. Elle attend juste que tu lui donnes la permission de s’exprimer Ă nouveau.
Et si, comme moi, tu découvrais que tes plus belles créations naissent quand tu cesses de tout contrÎler ?
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Résumé :
Les arts japonais peuvent transformer le perfectionnisme crĂ©atif en ressource libĂ©ratrice. Une mĂ©thode en trois Ă©tapes basĂ©e sur des pratiques sensorielles valorise l’imperfection et la spontanĂ©itĂ©. Ces techniques permettent de dĂ©passer les blocages crĂ©atifs en privilĂ©giant l’authenticitĂ© sur la performance technique.
FAQ
- Comment le perfectionnisme peut-il bloquer la créativité ?
Le perfectionnisme crĂ©e une « paralysie » crĂ©ative : on prĂ©fĂšre ne rien crĂ©er plutĂŽt que de risquer l’imperfection. Cette peur de l’Ă©chec transforme chaque projet en montagne insurmontable et tue l’Ă©lan spontanĂ©. - Pourquoi les arts populaires japonais sont-ils efficaces contre les blocages crĂ©atifs ?
Les arts populaires japonais cĂ©lĂšbrent l’imperfection et valorisent la maladresse. Cette « validation » libĂšre de la pression technique et permet de retrouver une crĂ©ativitĂ© spontanĂ©e et authentique. - Que faire quand on reste « muet » devant une feuille blanche ?
L’astuce des 5 premiĂšres secondes : laisser une trace immĂ©diatement, avant que le perfectionnisme saboteur ne s’active. Cette technique court-circuite la paralysie et permet de passer Ă l’acte crĂ©ateur. - Peut-on vraiment transformer ses rĂ©sistances crĂ©atives ?
Oui, en apprenant à « désapprendre » ses automatismes perfectionnistes. La méthode en 3 étapes (recentrage, libération, émerveillement) permet de transformer ses blocages en ressources créatives. - Quels sont les vrais bénéfices des arts spontanés japonais ?
Retrouver confiance en soi, surmonter la peur de l’Ă©chec, dĂ©couvrir son expression authentique. Et surtout : se reconnecter au plaisir de crĂ©er sans jugement.
Merci Sylvie pour cet article qui mâa profondĂ©ment touchĂ©e. En tant que perfectionniste, je me suis tellement reconnue dans ce que tu dĂ©cris. Cette pression constante de « bien faire », de ne rien laisser paraĂźtre, de ne pas rater⊠Et pourtant, comme tu le montres si bien Ă travers ces arts japonais, il y a une vraie libertĂ© dans le fait dâaccueillir lâimperfection.
Ton texte mâa tout de suite fait penser au livre que je lis en ce moment, «âŻOsez rĂ©ussirâŻÂ» de Carol Dweck. Elle y parle des deux Ă©tats dâesprit :
â celui fixe, oĂč lâon croit que nos qualitĂ©s sont figĂ©es et oĂč lâerreur est vĂ©cue comme un Ă©chec personnel ;
â et celui de dĂ©veloppement, oĂč lâon voit chaque difficultĂ© comme une occasion de grandir.
Câest exactement ce que jâai ressenti en te lisant : une invitation Ă changer de regard. Le kintsugi, le wabi-sabi⊠ces approches sont comme des mĂ©taphores vivantes de ce que nous pourrions faire avec nous-mĂȘmes : accepter les fissures, les sublimer, avancer avec douceur.
Merci pour cette bouffĂ©e dâair et dâinspiration đ
Merci pour cet article trĂšs intĂ©ressant ! En tant que perfectionniste, je sens que ton approche en 3 temps peut vraiment mâaider : me recentrer pour sortir du mental, apprendre Ă lĂącher la pression du âparfaitâ, et surtout me reconnecter Ă la joie simple de crĂ©er. Câest exactement ce dont jâai besoin pour retrouver confiance dans mon expression crĂ©ative. Merci pour cette mĂ©thode profondĂ©ment libĂ©ratrice!!
Merci beaucoup pour ton message, Asma !
Merci pour ton Ă©cho si juste. Accepter les fissures, les sublimer, avancer avec douceur⊠câest exactement lâenvironnement que je cherche Ă nourrir en pratiquant ces arts japonais. Ils mâaident, comme tu le dis, Ă Ă©voluer autrement : avec plus de lenteur, dâattention, de prĂ©sence.
Merci Sylvie pour ce beau partage d’expĂ©rience. J’aime le cĂŽtĂ© libĂ©rateur des arts japonais que tu utilises pour redonner l’envie de crĂ©er tout en diminuant la pression.
Merci, Laura. Ces pratiques allĂšgent vraiment la pression tout en ravivant ce feu intĂ©rieur quâest lâĂ©lan crĂ©atif. Câest une voie douce qui nous permet dâapprocher dĂ©licatement nos zones de tension, mais aussi nos espaces de confort que lâon peut alors explorer.
Quel bel article, merci pour ce partage inspirant đ Câest une belle leçon de lĂącher-prise pour les perfectionnistes (dont je fais parfois partie đ ). Jâai remarquĂ© que dans lâapprentissage de lâinformatique aussi, les erreurs sont souvent perçues comme des Ă©checs plutĂŽt que comme des opportunitĂ©s de comprendre⊠Ton article me rappelle Ă quel point il est important dâaccueillir lâimperfection, dans tous les domaines de la vie.
Merci pour ton message, câest gentil de ta part.
Merci Sylvie. Jâadore cette idĂ©e que le perfectionnisme peut se transformer en alliĂ©. Les arts japonais, avec cette vision de la beautĂ© dans lâimperfection, me parlent aussi beaucoup. Quel beau souffle dâencouragement tu nous offres !
Merci Fabienne à bientÎt pour continuer ce chemin créatif !
Merci pour ton témoignage, rassurant. Si on prend conscience de son perfectionnisme, on peut alors contourner ses blocages.
L’art japonais qui privilĂ©gie le ressenti et la capture de l’instant invite Ă la maladresse de l’instant.
J’aime beaucoup l’astuce des 5 secondes. On commence avant que notre cerveau perfectionniste ne se mette en action.
Merci pour ton retour, Ketty ! Agir avant que le perfectionnisme ne sâinstalle a Ă©tĂ© vraiment libĂ©rateur pour moi. Ravie que lâastuce des 5 secondes te parle.
Merci Sylvie pour cet article ! đ Je trouve tellement inspirante lâidĂ©e de puiser dans les arts japonais pour apprendre Ă lĂącher prise sur notre exigence de perfection. Chaque geste, chaque pratique nous rappelle que la beautĂ© rĂ©side souvent dans lâimperfection, dans ces petites fissures ou ces traces du temps qui rendent les choses vivantes et uniques.
Quand je commence Ă reproduire une aquarelle avec un modĂšle, jâai souvent peur de rater : je suis autodidacte, et cette pression de bien faire me stresse beaucoup. Ce texte me parle profondĂ©ment, parce quâil mâencourage Ă me dĂ©tacher du rĂ©sultat, Ă simplement vivre le processus et Ă accueillir ce qui vient.
Bravo pour ce bel Ă©clairage, Ă la fois doux et puissant. đ Je repars avec lâenvie de crĂ©er avec plus de libertĂ© et de bienveillance envers moi-mĂȘme.
Merci beaucoup pour ce joli partage ! Je trouve tellement dommage que l’on se mette la pression mĂȘme quand il s’agit de dĂ©couvrir des techniques artistiques de loisir! On nous inculque tellement l’idĂ©e de compĂ©tence et d’efficacitĂ© qu’on en perd la saveur lente de l’apprentissage! Tant mieux si tu parviens Ă retrouver l’envie de crĂ©er simplement et librement.
Tu expliques avec justesse queâŻ:
«Cette obsession de la perfection qui paralyse notre spontanéité »
Cette phrase résonne particuliÚrement : elle nomme clairement le frein invisible auquel beaucoup sont confrontés.
Ta méthode invite à créer avec simplicité et libération.
Merci pour cette belle invitation Ă lĂącher prise et renouer avec lâessence crĂ©ative⯠đ
Merci pour ton retour, Rémi.
Bonjour,
Je me reconnais un peu dans cette quĂȘte du perfectionnisme qui mĂšne parfois Ă son propre enfer intĂ©rieur. Merci pour cet article đ
Bonjour, merci pour ce partage. Prendre conscience de cette tension intĂ©rieure est dĂ©jĂ un premier pas pour vivre sa crĂ©ativitĂ© plus libre et apaisĂ©e. Et quel soulagement lorsquâon parvient Ă desserrer cette emprise !!!
Merci pour ces astuces ! J’ai particuliĂšrement aimĂ© l’idĂ©e de dĂ©sapprendre… Comme si l’on faisait un reset pour aller chercher au fond de nous ce qui existe de plus « naĂŻf et spontané ».
Merci pour ton retour ! Oui, ce « reset » permet vraiment de reconnecter à cette part naïve, « brute » et spontanée qui nourrit la créativité de maniÚre authentique.
Sublime invitation Ă crĂ©er sans pressionâŻ! Lâetegami comme remĂšde express contre le perfectionnisme â jâadopte !
Merci beaucoup ! Lâetegami est vraiment une belle façon de sâautoriser la libertĂ© et de dire adieu au perfectionnisme. Ravie que ça te parle !
Merci Sylvie pour cet article apaisant et trĂšs inspirant. Ce lien avec les arts japonais, qui nous rappellent que lâimperfection fait aussi partie de la beautĂ© de la vie, m’a beaucoup parlĂ©. Câest une approche douce et libĂ©ratrice que je trouve particuliĂšrement rĂ©confortante. Merci pour cette belle ouverture dâesprit
Merci pour ton message, ça fait vraiment Ă©cho Ă ce que je vis aussi dans ma pratique. Ce qui me touche dans les arts japonais, câest leur maniĂšre dâouvrir un espace oĂč lâon peut enfin se permettre dâĂȘtre imparfait·e, sans jugement. Ce chemin me semble essentiel, surtout quand on est souvent dans lâexigence.
Merci pour cet article. Il aide Ă lutter contre cet empĂȘcheur de crĂ©er. Pour ma part j’Ă©tais plutĂŽt empĂȘchĂ© par mes idĂ©aux qui plaçaient la barre trop haute. Merci de ces prĂ©cieux conseils.
Merci Olivia pour ce retour intĂ©ressant. Il y aurait lĂ aussi Ă creuser sur les idĂ©aux qui bloquent notre Ă©lan…
Il y a quelque chose de trĂšs juste et inspirant dans cette idĂ©e de faire la paix avec lâimperfection. On sent que le propos vient du vĂ©cu, et ça le rend dâautant plus parlant. Jâai beaucoup aimĂ© cette approche qui invite Ă ralentir, Ă crĂ©er sans pression, et Ă sâĂ©couter un peu plus. Merci pour ce texte apaisant.
Merci Ădouard! Je confirme, c’est du vĂ©cu: je suis heureuse d’avoir pu rompre ce schĂ©ma rĂ©pĂ©titif et stĂ©rile mais reste vigilante Ă son potentiel retour !
J’adore !
Osons crĂ©er dans la joie, savourons-en chaque moment et laissons-nous guider par notre imagination… !
Oui!!! Merci Ana, joie, légÚreté, vitalité! Voilà le message que je souhaite diffuser à travers ces pratiques simples et spontanées!
Ton article me parle en tant qu’authentique « hyperfectionniste ». A la diffĂ©rence des arts que te prĂ©sentes, la crĂ©ation de chanson (donc mon domaine) permet de revenir interminablement sur un mot, une rime, une note… Seul l’enregistrement met un point final aux tergiversations ! Et pourtant, nombre de chansons Ă©crites sur un coin de nappe ont Ă©tĂ© de grands succĂšs ! De quoi s’interroger !
Effectivement, il est surprenant d’apprendre parfois comment une chanson a Ă©tĂ© conçue et Ă©crite! Intuition, lĂącher-prise, alignement Ă l’instant… le combo simple pour faire une potentielle Ćuvre magistrale!
Merci pour ton article, qui est porteur de sens pour nous : notre truc, c’est de jouer du ukulele ! Et on se retrouve complĂštement dans ton article ! A l’instar de la philosophie japonaise que tu prĂ©sentes, quoi de plus imparfait et de plus rĂ©jouissant que ce petit instrument ? Tu as mis des mots sur l’approche artistique simple et joyeuse qu’on devrait tous avoir !
C’est vrai que le ukulĂ©lĂ© est vraiment l’instrument dĂ©complexant pour commencer la musique et joyeux pour rĂ©unir toute une assemblĂ©e! Ce n’est effectivement pas la performance qu’on attend de cet instrument mais bien une ambiance chaleureuse, festive ou apaisante!
Merci Sylvie, ton article fait du bien ! Ce que tu partages sur lâetegami, ce petit format qui autorise Ă dĂ©border, Ă recommencer, Ă sâamuser⊠câest simple mais puissant. Jâaimais le dessin quand jâĂ©tais dans les petites classes jusquâau collĂšge et puis les cours se sont arrĂȘtĂ©s pour laisser place aux matiĂšres logico-mathĂ©matique et verbale. Alors ça me plaĂźt beaucoup dâoser reprendre le crayon ou le pinceau sans pression en ayant conscience que je crĂ©e âmaladroitementâ et que câest ok. TrĂšs inspirant. Merci !
Quelle belle histoire et que de riches rencontres ! J’aime ce que tu en a fais : une approche trĂšs personnelle de la crĂ©ation artistique spontanĂ©e, pleine de naĂŻvetĂ© et d’humilitĂ©. Qui invite le plus grand nombre Ă l’expression artistique de soi. Pas Ă pas, dans la joie, l’improvisation et la bienveillance. Bravo et merci pour cela !
Oh ça c’est une belle surprise. Je suis loin de la culture japonaise et ne me serais pas attendu Ă la voir etre une aide Ă la resolution de soucis de perfectionnisme handicapants. Quelle chance aussi tu as eu d’avoir ce guide ĂągĂ© alors que tu Ă©tais bien jeune !
Merci pour le partage de ton expĂ©rience. J’ai vĂ©cu un peu la mĂȘme chose, Ă l’Ă©cole je dessinais parce que les ordinateurs n’Ă©tait pas encore lĂ (ou trĂšs peu) et peu Ă peu avec les annĂ©es je me suis mise Ă dessiner avec des logicielles et je ne sortais plus mes crayons, marqueurs,… Depuis fin 2024, j’ai dĂ©cidĂ© de ressortir mes crayons et de faire des dessins hebdomadaires. Ce n’est pas facile parce que moi aussi je suis perfectionniste, mais j’essaie de ne pas trop rĂ©flĂ©chir et je fais !
Merci pour ce tĂ©moignage, Fabienne! J’aime beaucoup regarder les croquis et les Ă©bauches de projets d’artiste: on peut y dĂ©celer une façon de penser, y voir une aisance ou une audace… C’est toujours fascinant de voir ces documents qui gardent trace d’un work in progress.